Quel est l’effet de l’isolation sur les valeurs E et S d’un bâtiment ?

Alors que le niveau E est un indicateur de l'efficacité énergétique globale d'une habitation, le niveau S donne une idée assez précise de l'efficacité énergétique de l'enveloppe du bâtiment. Pour les deux données, plus le score est bas, mieux c'est. Un niveau E faible montre une faible consommation d'énergie, tandis qu'un niveau S faible indique que l'enveloppe de l’habitation offre une bonne barrière contre les conditions climatiques aussi bien froides et chaudes.

« Le niveau E s’applique aussi bien aux constructions neuves qu’aux rénovations énergétiques majeures d’unités de logement », explique Jannick Sonck, propriétaire et conseiller PEB de Climatex. « Le niveau S, quant à lui, ne s’applique qu'aux unités de logement neuves ». Ceci dit, les deux indicateurs s’accompagnent de points d’attention et d’investissements potentiels différents, qui peuvent aussi se recouper. Ainsi, l’isolation permet d’atteindre un objectif double. 

L’isolation comme fondement

Les résultats des efforts d'isolation sont difficiles à concrétiser dans des simulations. Ils dépendent en effet de nombreux facteurs, allant de la forme de l’habitation à la surface des murs et fenêtres, en passant par les valeurs d'isolation des produits utilisés. Mais le fait que l'isolation est réellement un facteur essentiel pour atteindre de faibles niveaux E et S est indiscutable.

Pour ce qui est le niveau E, on ne peut pas ignorer le fait que l'isolation contribue à déterminer le besoin d'énergie. Quelles techniques thermiques (et combien) sont nécessaires, dépend en grande partie de l'isolation installée. Dans une maison mal isolée, même l'installation la plus coûteuse n’aboutira jamais à un niveau E bas. Bref, l'isolation, loin d’être une finition, est plutôt le fondement d’une faible consommation d'énergie.

Que faire d’abord, isoler ou placer des panneaux solaires ?

Pour l'enveloppe du bâtiment et donc le niveau S, l'isolation du toit et des murs, et dans une moindre mesure l'isolation du sol, sont tout simplement cruciales. La qualité de l'isolation thermique du toit et des murs extérieurs a logiquement un impact direct sur la quantité de chaleur perdue. Le bon plan ? Éviter les ponts thermiques en installant une isolation adéquate.

Améliorer les niveaux E et S

Dès que l’isolation (ou le plan d’isolation) est au point, il est important de prendre les mesures qui s’imposent pour optimiser la situation. La bonne idée : évaluer par projet quels sont les investissements appropriés et réalisables.

« Outre l'étanchéité à l'air, ce sont surtout les technologies présentes qui déterminent le niveau E », ajoute Jannick Sonck. « Une maison unifamiliale obtiendra souvent le meilleur score avec une pompe à chaleur, suffisamment de panneaux solaires photovoltaïques et un système de ventilation équilibrée de type D. » Grâce à un système de récupération de chaleur intégré, un tel appareil de ventilation garantit une situation win-win.

Profiter d’une rénovation en profondeur pour installer une pompe à chaleur géothermique, ou installer celle-ci dans une nouvelle construction fait descendre le niveau E de vingt points en moyenne. Les panneaux solaires, quant à eux, fournissent une contribution d’environ un point chacun. Et, dans des circonstances optimales, le système de ventilation mentionné peut engendrer une diminution de dix unités.

« En ce qui concerne le niveau S, il faut surtout tenir compte de la menuiserie extérieure et de la conception », explique Jannick Sonck. « Le fait qu’une maison soit compacte ou pas joue un rôle, mais aussi la construction ouverte ou fermée du bâtiment. » Il s’agit donc d’effectuer des choix bien réfléchis au stade de la conception d'un projet de nouvelle construction.

Comment isoler vos murs de la façon la plus optimale ?